Adaptation d’après le récit source :
www.criticalsecret.com No 4 — Un site dont vous êtes le héros [3]
20 janvier / 20 février 2001
Dédicace à Katja Cavagnac [4]
LA HOLLANDAISE VOLANTE /THE FLYING DUTCH GIRL (questions du réseau, du lien, du lieu, du temps)
L’hypothèse indonésienne
Les indigènes nomades d’un archipel voisin tenaient l’habitude de naviguer jusqu’ici par temps calme pour leur chasse et des cueillettes saisonnières. Ils ne demeuraient jamais sur place au-delà de quelques nuits car ils redoutaient l’activité du volcan. Deux jours après l’étrange naissance au grand dam de la faune en clameur les pleurs des nouvelles nées affamées sous les ogives végétales furent identifiés par les individus de la tribu. Toutes espèces confondues du gibier menacé à l’approche des chasseurs s’étant tues avaient révélé le vagissement des fillettes sans prêter à malentendu.
Les petites ne ressemblaient guère à leurs sauveteurs providentiels sauf en l’état d’Albinos. Heureusement ce peuple aimait tout ce que la terre lui procurait. Les chasseurs ayant ramassé les fillettes commencèrent par les nourrir succinctement en les faisant téter à une feuille roulée en sarbacane dans laquelle ils firent couler du lait extrait d’une noix de coco. Puis elles naviguèrent dans les bras sombres formés en berceaux de chacun des deux hommes parmi ceux qui les ramenèrent en pirogue jusqu’à la communauté des femmes qui attendaient sur la plage le retour prodigue de leurs époux.
Dorénavant, la bienveillance des bras mâles où les jumelles s’étaient senties bercées par la mer pour la première fois disparut. Contrairement à ce qu’il serait possible d’imaginer les caresses des femmes leur furent moins douces, aussi la frustration de leurs sens dès leur première séparation structura la part volontaire de leur avenir sur terre, en quête de retrouvailles charnelles aussi réconfortantes que leur première rencontre avec le genre masculin à Za. En attendant, les femmes du clan interloquées par la tournure de l’arrivée questionnant leur statut symbolique furent moins attendries que les hommes. On l’aura compris, elles examinèrent ce désordre sous un autre éclairage.
Étant dit par la matriarche n’échapper à personne que l’une des filles ayant les yeux noirs en dépit de la blancheur de sa peau et l’autre un duvet de cheveux roux sur la tête, l’hypothèse de l’Albinos était infirmée ; étant de notoriété tribale d’autre part qu’aucun Blanc ne se risquât dans l’île Za où le volcan était craint pour son activité, les filles venaient donc d’une autre planète. Alors pour commencer les femmes refusèrent de se prêter à l’allaitement maternel. Du moins à leur tour elles acceptèrent le recours aux plantes, mais proclamèrent que le procédé serait insuffisamment nourricier dans le cas d’une administration prolongée. Dès lors, il se posa divers problèmes, parmi lesquels le plus économique fut déterminant.
Ce peuple errant entre Océanie et Indonésie ne laissait rien derrière lui. Or, il avait des morts et les corps des vivants tenaient lieu de sépulture de leurs défunts desquels ils mangeaient les cendres pour les emporter avec eux sans laisser de trace, cannibalisme interne dit endophage [5]. Là s’édifiait une filiation cosmique sans cosmogonie, autant discrète et humble qu’efficace et tendo-incontestable.
Si respectables fussent les « nourissonnes » tombées de quelque OVNI ou poussées hors de terre par les dieux, le Conseil des anciens suivant la décision des femmes conclut sur les petites. Ne pouvant les considérer comme leurs semblables dû à la singularité de leur source et de leur aspect, elles ne pourraient faire l’objet du repas de leurs funérailles dans la tribu pacifique dont la culture et l’éducation reposaient sur l’interdiction irréversible du cannibalisme exophage [6]. Il était donc incontournable que sans filiation traditionnelle de leurs tombeaux l’adoption des fillettes fût impossible. Ainsi les femmes étaient-elles parvenues à les faire exclure avant la migration suivante. La tribu prit congé des jumelles lors d’un rituel de bonne destinée durant lequel l’initié leur dédia un discours positif qu’elles ne purent comprendre vu l’absence d’éducation à leur âge. Cependant les mots déclamés disaient l’impasse de la première rencontre des fillettes au terme de leur rejet par la tribu, célébrant la tristesse de leur solitude, mais dans cette situation reposait toute leur chance augurant d’un bel avenir sur terre, car d’autres cannibales avoisinants auraient pu les absorber vivantes dès leur naissance.
La tribu pratiquait le commerce des épices que de rares Blancs familiers de leur migration au fil de l’eau savaient échanger pour les revendre. Les anciens firent acheminer les petites par cette voie en vue de leur adoption possible pour une autre parenté adoptive probablement plus évidente à leurs yeux. Cette fois elles voyagèrent à dos de femmes dans des filets soutenus par des liens qui ceignaient les fronts de leurs porteuses, elles marchaient derrière l’initié qui ouvrait le chemin jusqu’à une grande baie dans l’axe le plus long de l’île. Un navire à voile était ancré attendant leur commerce habituel. Après des palabres avec le capitaine les filles embarquées furent confiées à la nourrice d’une famille hollandaise qui se trouvait à bord avec quelques autres passagers pour Java.
Dès l’arrivée à Batavia le capitaine se débarrassa de son précieux fardeau auprès de l’administrateur du port. Ce dernier suggéra à son épouse qui lui faisait confiance d’adopter la blondinette et de lui donner un nom. Elle l’appela Stella à cause du reflet bleu dans la noirceur de ses yeux et la présenta à leurs deux filles et à leur fils. La roussette aux yeux turquoise resta auprès de la famille nourricière débarquée avec elles et sous le prénom de Tonie connut deux frères et trois sœurs. Les deux extra-terrestres venaient de trouver leurs véritables familles ici-bas, mais séparées l’une de l’autre à jamais sauf dans leurs rêves. Ainsi commencèrent les aventures sur terre de Stella et de Tonie et leur double quête du père et de la sœur disparus.
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Et voici des destins sur terre réapparus
Pourquoi Bali et la station Mir ? Pour Stella, c’était une façon de retrouver symboliquement Tonie dont elle avait découvert par la conjonction des astres qu’elle était une réincarnation d’Amelia Earhart, la première femme à avoir tenté le vol autour du monde par l’équateur et disparue dans le fuseau horaire des Iles Marshall, peu de temps avant leur naissance sur terre. Sous l’exploit annoncé à la Une des journaux Amelia ayant dû échanger l’aide de l’armée avec le service secret d’un reportage photo au-dessus de l’archipel occupé par l’armée nipponne aurait été la cible de cette DCA. Mais le mystère resta entier, aucune trace n’étant retrouvée à ce jour.
Fut-elle prisonnière ? Mais sa libération n’aurait pu être négociée, les États Unis craignant l’explosion du conflit ne pouvaient cautionner l’engagement de l’armée dans le doute du soupçon d’espionnage, d’autant plus que la présence des japonais dans l’ile était cadrée par leur mandat international. Naufragée en mer ? On savait qu’Amelia était familière de l’ivresse de l’altitude à une époque où les pilotes ne portaient pas de masques à oxygène. Lors de sa traversée du continent américain au long du 42ème parallèle pour échapper à un ouragan elle le survola et dépassant le plafond prescrit elle s’évanouit en plein vol, laissant les relais au sol dans le silence radio. Puis elle resurgit indemne dans le ciel bleu et ayant devancé les autres concurrents elle remporta ainsi sa première victoire.
Certains évoquent sa réapparition récurrente entre l’équateur et le tropique du Capricorne.
Plus récemment une jeune allemande, pilote de formule 1 au Grand Prix automobile de Malaisie, fit un tonneau au sortir d’une chicane pendant lequel elle perdit brièvement connaissance. Presque aussitôt retrouvant sa conscience elle parvint à redresser son bolide et à lui faire franchir la ligne d’arrivée.
En compétition dans la course croisière en solitaire de La Route du Rhum en 1990 Florence Arthaud victime d’une hémorragie due à un heurt tandis que la tempête faisait rage perdit connaissance. Stella l’accompagna en rêve jusqu’aux alizés. Au réveil la skippeuse se retrouva sans radio et sans pilote automatique. Alors elle prit sa boussole et son compas et barra son navire jusqu’à franchir la première la ligne d’arrivée de la course à Pointe-à-Pitre. Elle parla de la merveilleuse technique des débuts de la navigation à voile et d’un ange qui avait vogué avec elle.
Stella eut peu de doute que Douglas Huebler fût lui-même une réapparition d’Amelia Earhart, lorsque durant les mois d’août et de septembre 1968 il réalisa un protocole postal de la traversée des États-Unis au long du 42e parallèle, et sous le titre 42° Parallel Piece l’exposa en 1969 parmi les deux événements de l’art conceptuel à la Documenta 11, principalement sous la forme des vingt et un récépissés revenus des districts des villes jalonnant ce parcours.
De tels exploits parlaient de Tonie à Stella mais témoignant de plusieurs vies de Tonie, alors Stella s’était résignée à l’idée qu’elle ne la retrouverait plus telles qu’ensemble elles étaient advenues et avaient grandi un moment sur terre. Cependant toute en fluidité de couleurs sous les champignons balinais elle plongea une dernière fois dans les rouleaux plutôt que faire la planche.
A. G-C.
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Un hommage qui recense quelques actes et une biographie de Katja Cavagnac a été publié le 30 janvier 2015 à cette page : www.criticalsecret.net/pour-katja-cavagnac-hommage,164.html.
Un témoignage sur le passage de Katja Cavagnac dans les camps néerlandais de l’armée japonaise pendant l’occupation de l’Indonésie, publié le 6 février 2015, est accessible à cette page : www.criticalsecret.net/pour-katja-cavagnac-ici-et-la-here-and-there,166.html.
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The Tripartite Pact of the Axis Berlin-Rome-Tokyo would only be signed at the end of September, 1940. While the Second World War had been under way, the American female aviator Amelia Earhart [7] was the first woman to attempt a flight to circumnavigate the globe above the Equator. Her route and fuel provisioning have been planned by the US Army. She was supposed to fly over Marshall Islands, for which Japan had received a mandate from the League of Nations, when she disappeared from radio radars on the 2nd of July, 1937. The same year on the 24th August Katja Bottemanne was born in Batavia (currently Jakarta, Java Island, the former Dutch East Indies). On the 25th of January, 2015, she passed away. In her lifetime, Katja Cavagnac inspired an editorial-fiction, a dedication, to be published in the online review #4 of www. criticalsecret.com at the beginning of 2001. The editorial has since become a tale intended as a double dedication and, maybe, an epitaph.
Rest In Peace, Katja.
Cited from source :
www.criticalsecret.com #4 — A site where you are the hero/
20 january / 20 february 2001 [8]
Dedicated to Katja Cavagnac [9]
THE FLYING DUTCH GIRL/ LA HOLLANDAISE VOLANTE ( questioning the network, link, place, time )
The Indonesian hypothesis
I n the last century of the second Christian millennium Stella and Tonie appeared on the humans’ planet for the first time in Indonesia near the Equator. It was on a small volcanic island between Sumatra and the Moluccas, a country where muscade nut comes on the trees. Babies with a skin as white as snow, they came out of a sulphuric slit in the ground, as the earth started to shake under a downpouring rain. Thunder was echoing with such strength that nobody in the dense forest could hear if they happened to cry. So that nobody could know whether they were born in fear. A fortiori the Za island was uninhabited. After that the skies and the earth quietened down, the torrential water ceased running down the steeps and the birds with wonderful colours, usually settled in the place, started again shouting under the deep thickness of palms.
The nomadic indigenes of the neighbouring archipelago were in the habit of travelling over there when the weather was calm to renew their hunting and picking. They never stayed there more than a few nights because they were afraid of the activity of the volcano. Two days after the strange birth the cries of the hungry new-born that frightened the outcrying fauna under the vegetal vaults were identified by the members of the tribe. All the species of game threatened by the coming of the warriors having shut down they revealed the wailing of the little girls without any possible misunderstanding.
The little ones bore no resemblance whatsoever with their providential rescuers, except to be considered as albinos. But the people loved whatever the earth gave them. Having picked the little girls the hunters started succinctly feeding them, giving them to suck a rolled blowtube-like leave in which they leaked milk from a plant. Then they navigated in the cradled dark arms of each of two men among those who brought them back in a pirogue until the community of women ; they on the beach were waiting for the prodigal return of their husbands according to the custom.
From now on the benevolence of male arms which had lulled the little girls in the sea movement disappeared. Contrary to what could have been thought the women’s caresses were less sweet, so the frustration of this first separation for their needy senses immediately structured the volunteer side of their future on earth, in search of a carnal rediscovery as comforting as their encounter with humankind, on Za In the meantime : less tender than the men — one got it — the women of the clan examined this disorder under another light.
The fact that the girls came from another planet escaped nobody, the observation revealed that one of them had dark eyes in spite of her pale skin, which invalidated the hypothesis of the albinos, when on the other side it was notorious among the tribe that no white ever dared to come to Za island. To start with the women refused to give in maternal milking. At least they accepted to resort to plants in turn, while proclaiming the proceed was not adapted to a prolonged administration. From then on several problems occurred, among which the most economic was determining.
This people wandering between Indonesia and Oceania did not leave anything behind them. But a death occurred and the bodies of the living were the burial places of the dead of which they ate the ashes, to carry them with them. Here lied a cosmogonic line as discreet and humble as efficient and incontestable.
As respectable the babies fallen from some NIFO or pushed out of the earth by the gods were, the older eventually decreed they couldn’t consider them as theirs ; consequently they couldn’t be eaten once they had died. It was deemed impossible to adopt the little girls, without an acceptable traditional tomb. The women managed to have them so excluded before the following migration of the tribe : a courteous clan took leave of the twin under a good destiny rite, during which the initiated dedicated them a most positive speech. According to him the dead end of their first encounter on earth which rejected them inaugurated at best their future because other neighbouring exophage cannibals could have eaten them live just after their birth.
This endophage tribe knew the spice trade that a few white familiar with their migration along the waters since the time of Batavia knew how to trade to resell them. With the perspective of a possible adoption within the frame of a parenthood more in line with their views the older had the little ones carried along this way, this time on women’s backs in filets they hung from their foreheads. Then they were entrusted to the care of a captain of an American ship sailing for Java, because a wet nurse travelling with a Dutch family was on board.
On his arrival in Jakarta the captain got rid of his precious burden to the harbour administrator. The latter suggested to his wife, who trusted him, to adopt the blonde nobody knew how she was called ; she’d join their elder, two daughters and one son and would be now called Stella, because of the blue glint in her dark eyes. The little redhead with turquoise blue eyes also had a surname that dated back from the other galaxy, ignored by everybody ; the foster family, with which they had unboarded, was already enthralled and gave her the name of Tonie. Two boys and a little girl preceded her. The two extraterritorial had just found their true families on earth.
So started the restless and love stories ( lovin’ episode to come under Philippe Gully’s hand at the site Praktica’s — as soon as the developer comes back ) of Stella and Tonie.
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And so was their destiny on earth several times reincarnated
To tell the truth the first cycle of Stella earthly life is not completed yet. She was brought up near the Indonesian shadow and puppet theatre and was initiated to sacred dance in which she found the sensitivity of her former life, then she integrated modern dance in Holland where her family, surviving only in part the camps of the Japanese occupation, had returned. Stella started her career as dance virtuoso in Hollywood, and became one of the greatest choreographers on the world scene. Her creation of the ballet ’The Flying Dutchman’ made her famous. Today she is living in Bali on a territory created at her request according to the geomancy laws, exactly in the axis of the space station Mir, whose news she regularly catches. We all know the fate of Mir has been decided, so Stella knows she has only little time left to live, at least in this way.
Why the station Mir ? It is a way for Stella to keep symbolic links with her first life and her darling Tonie.
Because : the strange aeronautic disappearing of Tonie Carter, alias Amelia Earhardt, the first woman who tried to fly around the world above the Equator, happened in the time zone of the Marshall Islands in 1941. It is thought that under the cover of the experience that was announced by the headlines around the world, Tonie had been contacted by the American armed forces’ secret services to make a reconnaissance flight over a neighbouring archipelago already occupied by the Japanese armed forces in preparation for the next conflict and was shot by the anti-aircraft defence. But the mystery remained unsolved, no track was ever found.
Was she made prisoner ? Anyway she couldn’t have been an object of negotiation, since no incident could have been acknowledged by the Americans who were fearing the outburst of the conflict ? Sacrificed ?
On the other side we know Tonie’s attraction for the high altitude vertigo during her most famous flights, for example during the flight across the American continent at its widest, approximately above the 42nd parallel ; overcoming all the prescribed limits to fly over a typhoon she fainted as she got vertigo and disappeared from any technical perception, reappearing unhurt from the sky just before landing...
Some detected her recurring reappearing between the Equator and the Tropiques : quite recently the first female pilot in the yearly Formule 1 Grand Prix in Malaysia, a young German woman, briefly fainted, when her car rolled over after an obstacle and finally could pull up her car and cut the arrival line...
But it is probably Florence Arthaud who best reincarnated Tonie, some ten years ago, during the race ’The Rum Road’ ; after a hemorragia she lost conscience in the midst of a storm, during which Stella who enjoyed this adventure accompanied her in her dreams to bring her to the tradewinds. When she woke up she found the good winds on the right way but no radio nor automatic pilot, so she pointed at the sun as in the good old days of modern navigation and sat down at the till : she arrived first.
Stella had little doubt that Douglas Huebler was himself a resurgence of Amelia Earhart when, during the months of August and September 1968, he realized a postal protocol across the United States along the 42nd parallel and, under the title 42nd Parallel Piece, exhibited it in 1969 among two events of conceptual art at Documenta 11, mainly in the form of twenty-one postal receipts sent from the cities punctuating this course.
Such feats were talking about Tonie to Stella but were showing the many lives of Tonie, therefore Stella resigned herself to the idea that she would not find her anymore like she was when they grew up together for a moment on Earth. However, under the swaying colourful charm of some Balinese mushrooms she plunged head first, for a last time, into the rollers rather than let herself float on her back.
Translated by Isabelle Cordonnier
from Aliette Guibert Certhoux
Special thanks : The Author’s preface and the last two sections of the tale plus the news item of the following links were translated by Michel Belisle.
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A tribute highlighting some creative acts and a synoptic biography of Katja Cavagnac was published on the 30th of January, 2015. It can be reached at this page : www.criticalsecret.net/pour-katja-cavagnac-hommage,164.html.
A testimony plus a research highlighting some family memories from Katja’s children on WW II in The Netherlands East Indies was published on the 6th of February, 2015. It can be reached at this page : www.criticalsecret.net/pour-katja-cavagnac-ici-et-la-here-and-there,166.html.